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L’artisanat textile indonésien

L’artisanat textile balinais est l’un des plus riche au monde avec une grande diversité de techniques de tissage, de teinture et de motifs.
La multiplicité des échanges commerciaux (Inde, Chine …) dans l’histoire de Bali en est probablement à l’origine. Le tissu revêt une signification particulière. Là où les touristes s ‘émerveillent pour la beauté et la finesse des étoffes, les balinais, eux, y voient une symbolique importante.

Selon l’adat ( coutumes instituées par les ancêtres), des règles vestimentaires strictes sont établies selon les régions. Des vêtements sont ainsi conçus pour les cérémonies avec des tissus spécifiques selon les catégories sociales. Ils sont le reflet du statut social de celui qui le porte. 

Leur fabrication relève de techniques ancestrales détenues par les femmes de mère en fille.
Certains tissus sont dotés de pouvoirs magiques protégeant des démons. D’autres servent d’intermédiaire avec le monde d’en haut lors des crémations (des tissus vêtissent alors le défunt pour le passage de son âme dans l’autre monde).
Lors des cérémonies, les familles royales se parent d’étoffes rares et précieuses, de soie brodées de fil d’or e d’argent.
Le poleng revêt traditionnellement les statues et arbres sacrés.

Finalement, à Bali, les textiles sont bien plus qu’un simple tissu à partir duquel on fabrique un vêtement. Ils constituent un moyen de reconnaître et d’exprimer la nature divine de l’univers.
Le tissu est au coeur des activités spirituelles balinaises. Dans chaque foyer hindou balinais, chaque jour, un membre de la famille fait des offrandes aux Dieux en portant une ceinture autour de la taille.
Les arbres et les rochers importants sont eux aussi enveloppés dans un poleng noir et blanc.
Lorsque les hommes du village se réunissent au temple, ils portent un sarong et une ceinture. Plus l’évènement est important (et le calendrier balinais est rempli de jour importants!), plus le vêtement est élaboré et complexe.

 

Voici un aperçu des différents tissages balinais : 

  • L’IKAT : est une ancienne technique de teinture de l’Asie du Sud-Est, où les bobines de fils de trames sont ligaturées en section pour empêcher la coloration intégrale de la fibre. Après le rinçage et le dénouage, le fil peut-être monté sur le métier à tisser. On peut alors différencier 3 types d’ikat :
  1. L’ENDEK est une soie enroulée, liée puis immergée dans des cuves de teinture. Cet ikat traditionnel est destiné à un usage quotidien, aux sarongs et aux écharpes
  2. LE CEPUK est un coton sacré, tissé à Nusa Penida, censé avoir des vertus protectrices.
  3. LE GERINGSING est un double ikat, où les fils de trame et de chaine sont pré-teints, puis tissé par les femmes du village de Tenganan. Sa couleur grenat sombre serait issue, dit-on, du sang humain. Ce tissu fragile, couteux et rare est considéré comme sacré dans l’île et est un des tissages les plus chers au monde ( voir notre article et photo sur Tenganan)

A noter que la fabrication de l’ikat traditionnel disparait petit à petit à cause de la production industrielle de Java, qui casse fortement les prix…

  • LE PELANGI est une technique qui consiste à nouer certaines zones d’un tissu pour qu’elles ne soient pas en contact avec la teinture 
  • LE SONGKET est un genre de brocart, soie brodée de motifs de fils d’or et d’argent réservées aux tenues luxueuses pour les mariages par exemple.
  • LE PRADA est un tissu brillant en coton ou en soie orné jadis de feuilles d’or ou d’argen, remplacé de nos jours par de la peinture dorée. Souvent utilisé pour les costumes de danse, les nappes ou les rideaux.
  • LE KAMBEN POLENG est un tissu traditionnel en damier noir et blanc symbole des deux forces contraires et complémentaires de l’univers, le bien et le mal. Il orne les statues des temples et les arbres sacrés…
  • et enfin le BATIK, originaire de Java, est une technique de teintures vieille d’environ mille ans.  Quelques ateliers traditionnels existent encore à Bali mais le prix est bien plus élévé que la masse de batiks en provenance de Java vendus à Bali. Le BATIK CAP est conçu à partir de couleurs artificielles appliquées au tampon contrairement au BATIK TULIS fabriqué de manière traditionnelle, à la main, et où la coloration est identique des deux côtés du tissu.

Le batik est profondément lié à l’Indonésie. Que ce soit dans la rue ou dans les plus grandes soirées indonésienne, le batik est présent. C’est une icone nationale et chaque motif à une symbolique. Nous ferons un article dédié au Batik plus tard!

Le batik est tout de même beaucoup plus utilisé à Java qu’à Bali (par exemple, por essayer de le réintroduire dans la culture indonésienne, les employés de bureaux sont invités à porter une chemise en batik le vendredi)

L’endek est beaucoup plus commun à Bali, c’est d’ailleurs l’ikat balinais traditionnel destiné à une utilisation de tous les jours, en sarong, chemise ou écharpe.

Bien que l’endek soit présent depuis le 18ème siècle, son développement n’a réellement commencé que depuis l’indépendance indonésienne, après la seconde guerre mondiale. Il constitue l’identité culturelle de Bali et est utilisé par les balinais pour beaucoup de cérémonie. Au début du 18 eme siècle, il devient symbole du statut social. Comme le songket, il était à la base seulement porté par la noblesse balinaise.

Mais en Indonésie, on retrouve bien d’autres types de tissage sur d’autres îles….
Voici les principaux : 

  • TENUN IKAT À FLORES : le tissu de Flores est l’un des nombreux produits culturels traditionnels indonésiens à haute valeur artistique. La fabrication de ce tissage comprend plus de 20 étapes et peut prendre plus d’un mois à être réaliser. Chaque région de l’île a ses propres motifs, dessins et couleurs. Les symboles représentent l’etnie, les coutumes, la religion et la vie quotidienne de habitants de flores.
  • TENUN DE SUMBA : En plus de sa beauté naturelle, l’île de Sumba est célèbre pour ses tissus traditionnels. Les colorants proviennent de matières naturelles. IIl faut 42 étapes pour réaliser un tissage qui peut prendre jusqu’à 4 ans.. Ici aussi, chaque motif a sa propre symbolique.
    Les tissages jouent un rôle très important dans la célébration des naissances, des mariages et des rituels funéraires.
  • TENUN ULOS À SUMATRA : Symbole de bénédiction dans la tribu Batak. Selon leur croyance, il existe 3 sources qui fournissent de la chaleur aux humains : le soleil, le feu et ULOS. Ses couleurs dominantes sont le rouge, le noir, le blanc décoré de fils d’or et d’argent
  • BATIK PAPUA : Le développement de la technique du batik en Papouasie a commencé en 1985 quand le gouvernement indonésien é reçu une aide des nations unies pour une responsabilisation culturelle. Le gouvernement a fait venir des professionnel du batik de Yogyakarta pour les former au batik. Suite à cela, les habitants de Papouasie ont commencé à développer leurs propres motifs avec sa propre codification aux valeurs locales (culture et nature indigène)

Pour terminer, tous ces tissus font partie du patrimoine culturel de l’Indonésie et ne peuvent être séparé de son histoire. Par conséquent, en explorant les histoires derrière ces tissus traditionnels, vous en apprendre d’avantage sur les valeurs qui font l’identité de l’Indonésie.

 (Je vous invite à aller en lire plus dessus c’est vraiment très interessant pour les passionnés de tissus comme moi!